La longévité, en particulier au-delà de 100 ans, reste un exploit pour certains. Mais quels sont les facteurs et les secrets qui déterminent cette longévité exceptionnelle ? Une étude récente apporte des réponses.
Vivre jusqu’à cent ans reste encore un privilège pour une minorité
Atteindre l’âge de cent ans était autrefois un exploit rare, mais aujourd’hui, le nombre de centenaires augmente progressivement. Bien que l’espérance de vie se soit prolongée, nous sommes encore loin de faire de 100 ans l’âge moyen. Quels sont les éléments qui influencent cette longévité remarquable ?
Beaucoup considèrent que vivre longtemps vaut la peine uniquement si cela s’accompagne d’une bonne santé, sachant que les petits maux sont inévitables avec l’âge. Si quelques désagréments peuvent être tolérés, devenir dépendant des autres n’est guère attrayant pour la plupart.
Cependant, certains parviennent à souffler leurs cent bougies tout en conservant une santé relative, tant sur le plan physique que mental. Quel est leur secret ? Est-il possible de garantir une telle longévité ? C’est ce que la science explore en étudiant de près les centenaires, à la recherche de différences dans leur fonctionnement corporel pour mieux comprendre le processus de vieillissement.
Comment vivre jusqu’à 100 ans ? Des biomarqueurs étudiés révèlent des indices
Une étude novatrice compare les biomarqueurs sanguins entre les individus précédant le cap des cent ans et ceux ayant déjà atteint cet âge vénérable. Autrefois rarissime, le nombre de centenaires a considérablement augmenté ces dernières années, avec près de 500 000 recensés en 2015, et une estimation de 3,7 millions d’ici 2050.
L’étude a porté sur 44 000 participants suédois inscrits dans l’AMORIS (Apolipoprotein MOrtality RISk), mesurant leurs biomarqueurs entre 1985 et 1996, puis les suivant jusqu’en 2020. Elle a analysé divers paramètres, notamment le cholestérol total, la glycémie, les enzymes hépatiques (alanine aminotransférase et aspartate aminotransférase), l’albumine et d’autres indicateurs de la santé hépatique, ainsi que la créatinine, liée à la fonction rénale.
Les conclusions indiquent que les individus les plus âgés présentent en moyenne des niveaux de glucose, de créatinine et d’acide urique plus bas. Ces valeurs chez les futurs centenaires se situent dans la plage médiane, suggérant une stabilité métabolique dès l’âge de 65 ans.
En outre, presque tous les biomarqueurs permettent de distinguer les centenaires, à l’exception de l’alanine aminotransférase et de l’albumine. La créatinine, dépendant de la masse musculaire et de la santé rénale, peut être influencée par le mode de vie, y compris des facteurs tels que l’hypertension, la consommation de sel et l’obésité.
Atteindre le cap des cent ans : variations dans les données biométriques
En ce qui concerne le taux de glucose, un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée, peut jouer un rôle important. Quant à l’acide urique, les centenaires ne semblaient pas souffrir de calculs rénaux ni de maladies rénales, mais des niveaux trop bas peuvent poser des problèmes neurologiques.
Les non-centenaires ont montré des taux plus faibles de cholestérol total et de fer, mais des valeurs plus élevées pour la créatinine, le glucose, l’acide urique et les biomarqueurs hépatiques.
De plus, les chercheurs ont identifié deux types différents de centenaires, avec des valeurs de certains biomarqueurs se rapprochant plus de celles des personnes plus jeunes. Le Dr Shunsuke Murata, principal auteur de l’étude, a noté que ces différences peuvent être liées à l’alimentation, avec un groupe présentant des valeurs nutritionnelles plus élevées que l’autre.
Il a également souligné que la plupart des centenaires n’ont jamais eu de taux de glucose élevés dans leur vie antérieure, ce qui suggère un impact potentiel du mode de vie sur la longévité. En fin de compte, outre la génétique et les valeurs médianes dans la jeunesse, le mode de vie peut jouer un rôle significatif dans la longévité, avec des recherches futures se concentrant sur l’impact direct des habitudes alimentaires sur la durée de vie.
Atteindre les 100 ans ? L’alimentation pourrait jouer un rôle déterminant
Vivre jusqu’à 100 ans dépend de divers facteurs, dont le hasard et la génétique, mais adopter une alimentation équilibrée et un mode de vie sain peut favoriser une bonne santé à long terme. Voici quelques conseils pour prendre soin de votre alimentation :
- Variez votre alimentation : incluez des fruits, des légumes, des céréales complètes, des protéines maigres et des produits laitiers faibles en matières grasses pour obtenir tous les nutriments nécessaires.
- Limitez les aliments transformés : réduisez la consommation d’aliments emballés, riches en calories, en sucres ajoutés ou en graisses saturées.
- Restez hydraté : assurez-vous de boire suffisamment d’eau pour maintenir une bonne hydratation, essentielle pour votre bien-être général.
- Contrôlez votre poids : maintenez un poids corporel sain en évitant les excès caloriques, qui peuvent conduire à l’obésité.
En plus d’une alimentation équilibrée, pratiquez régulièrement une activité physique pour entretenir votre corps et votre esprit. Le stress peut également affecter votre santé, alors essayez des techniques de relaxation telles que le yoga et la méditation pour le gérer.
Et vous, quelles sont vos aspirations pour vivre jusqu’à 100 ans ?