Squirt 

Tout savoir sur le squirt : entre mythes, réalités et techniques

Le squirt, ce phénomène entouré de mystères et de nombreuses idées reçues, soulève encore aujourd’hui des questions et suscite un mélange de fascination et de confusion. Entre le vrai et le faux, il est temps de faire le point sur ce qu’est vraiment le squirt, ses origines, ses mécanismes, et les moyens pour mieux le comprendre.

Le squirt : un mythe ou une réalité ?

Réponse : une réalité, bien sûr.

Longtemps ignoré dans les discours médicaux occidentaux, le squirt a été volontairement écarté des discussions sur la sexualité, souvent pour des raisons culturelles ou religieuses. Pourtant, ce phénomène est documenté depuis l’Antiquité et reconnu dans plusieurs civilisations. En Chine, au Japon ou encore en Inde, il était même perçu comme un signe de puissance et de vénération.

Aujourd’hui encore, le squirt reste mal compris et parfois considéré comme un sujet tabou. Cette méconnaissance peut amener celles et ceux qui en font l’expérience à le passer sous silence, renforçant ainsi l’idée erronée qu’il s’agit d’un mythe ou d’une pratique réservée à l’industrie pornographique. Pourtant, il s’agit bien d’une réaction physiologique réelle, propre à chaque individu.

Ce que montre le porno est-il authentique ?

Réponse : pas toujours.

Les représentations mainstream du squirt, notamment dans l’industrie pornographique, sont souvent exagérées. Ces scènes, où des jets impressionnants rappellent des fontaines, sont généralement mises en scène. Les actrices elles-mêmes admettent que ce qui est montré à l’écran est souvent simulé, soit par l’utilisation d’eau insérée dans le vagin et libérée à un moment précis, soit par un jet d’urine volontaire.

Dans la réalité, le squirt peut parfois se traduire par un grand jet, mais il est bien plus fréquent qu’il s’agisse d’un écoulement discret, parfois même imperceptible. Ce contraste entre fiction et réalité contribue à entretenir des attentes irréalistes.

Quelle est l’origine du liquide expulsé ?

Le squirt provient de la vessie, mais le liquide expulsé n’est pas de l’urine à proprement parler. Des études ont montré que ce fluide est composé d’urée et de créatinine, des éléments également présents dans l’urine, mais en concentrations beaucoup plus faibles.

Ce mécanisme s’explique par l’excitation sexuelle, qui entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. Pour réduire cette pression, le corps accélère la production de liquide dans les reins, remplissant rapidement la vessie même si celle-ci a été vidée avant l’acte.

Ainsi, le squirt peut varier en apparence et en odeur selon que la vessie a été récemment vidée ou non. Un squirt survenant après être allé aux toilettes sera généralement clair et sans odeur notable, tandis qu’il peut avoir une légère odeur d’urine dans le cas contraire.

Squirt et orgasme : deux expériences différentes

Contrairement à une croyance répandue, le squirt n’est pas systématiquement lié à l’orgasme. Il peut survenir avant, après, ou même indépendamment d’un orgasme, à différents moments de l’excitation. Il n’existe aucune règle universelle à ce sujet, et chaque personne peut vivre ces expériences de manière unique.

Quelle différence entre squirt et éjaculation féminine ?

Bien que souvent confondus, le squirt et l’éjaculation féminine sont deux phénomènes distincts.

  • Le squirt provient de la vessie, comme mentionné précédemment.
  • L’éjaculation féminine, quant à elle, provient des glandes para-urétrales (également appelées glandes de Skene). Ces glandes, situées à proximité du méat urinaire, produisent un liquide qui, chez les personnes à pénis, sert à transporter les spermatozoïdes. Chez les personnes à vulve, ce liquide n’a pas de fonction physiologique connue à ce jour, bien qu’il témoigne d’un mécanisme comparable à celui de la prostate masculine.

Ces deux phénomènes, bien que différents, peuvent parfois survenir simultanément.

Les techniques pour apprendre à squirter

Pour celles et ceux qui souhaitent explorer le squirt, il existe plusieurs techniques, bien qu’elles ne garantissent pas de résultat universel. Tout repose sur la stimulation clitoridienne, qu’elle soit interne, externe ou combinée.

Voici quelques approches :

  • Position dominante avec pénétration : une personne à vulve peut essayer de se positionner au-dessus de son partenaire (ayant un pénis) et effectuer des mouvements rapides en frottant le clitoris sur le bassin, avec ou sans pénétration.
  • Stimulation interne et externe : un partenaire peut utiliser ses doigts pour effectuer des mouvements de tapotement vers le haut à l’intérieur du vagin tout en stimulant le clitoris de manière rapide et régulière.

La clé de ces techniques repose sur la détente et l’acceptation. Préparer un espace confortable, comme en utilisant un drap imperméable, et créer un environnement de confiance favorisent le relâchement nécessaire pour laisser le corps s’exprimer librement.

Le squirt est-il réservé aux personnes à vulve ?

Réponse : non.

Bien que le squirt soit souvent associé aux personnes ayant une vulve, il peut également être expérimenté par des personnes à pénis. Certains témoignages partagés par des comptes spécialisés, comme @orgasme_et_moi, décrivent ces expériences et offrent des pistes pour mieux comprendre ce phénomène chez les personnes ayant un pénis.

En résumé

Le squirt, loin d’être un mythe ou une simple mise en scène, est une réalité physiologique qui varie d’une personne à l’autre. S’il est souvent mal compris ou caricaturé, il mérite d’être démystifié pour permettre à chacun d’explorer librement sa sexualité.

Qu’il s’agisse de techniques, d’origine du liquide ou de ses liens avec l’orgasme, la clé reste l’écoute de son corps et le respect de son rythme. Car après tout, le plaisir, sous toutes ses formes, est avant tout une affaire de bien-être personnel et de partage en confiance.