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Squirt : comprendre ce phénomène méconnu et démystifier les idées reçues

Le sujet du squirt a souvent été entouré de mystères et de mythes. Beaucoup de personnes connaissent cette notion par l’intermédiaire de films pour adultes, mais peu en savent réellement sur ce phénomène physique. Est-ce un mythe, une réalité ? Peut-on vraiment apprendre à squirter ? Et quelle est la différence avec l’éjaculation féminine ? Cet article propose de lever le voile sur ces questions et de vous fournir des informations claires et scientifiques sur le sujet.

Qu’est-ce que le squirt ?

Le squirt, également appelé « éjaculation féminine », fait référence à l’expulsion d’un liquide par le vagin pendant une excitation sexuelle intense. Ce phénomène a été observé depuis l’Antiquité, bien qu’il soit resté longtemps tabou et mal compris, notamment en Occident. D’un point de vue physiologique, il s’agit d’un liquide clair, souvent inodore et incolore, qui provient de la vessie. Bien qu’il ressemble à de l’urine, il ne faut pas le confondre avec cette dernière.

Des études ont permis de démontrer que le liquide produit contient de l’urée, de la créatinine et de l’acide urique, qui sont des composés que l’on retrouve aussi dans l’urine, mais en quantités beaucoup plus faibles. Cela peut expliquer pourquoi, dans certains cas, le squirt peut avoir une légère odeur d’urine, surtout si la personne n’a pas uriné avant l’acte sexuel. Toutefois, dans la majorité des cas, le squirt est considéré comme un phénomène naturel et non sale.

Le squirt et l’éjaculation féminine : la même chose ?

Beaucoup confondent le squirt avec l’éjaculation féminine. Cependant, bien qu’ils soient souvent utilisés de manière interchangeable, ce sont deux phénomènes différents. L’éjaculation féminine provient des glandes para-urétrales (également appelées glandes de Skene), qui sont situées près du méat urinaire et sont considérées comme l’équivalent de la prostate masculine. Ces glandes produisent un liquide lors de l’excitation sexuelle, mais ce liquide n’a pas de fonction physiologique bien définie chez les personnes à vulve.

Contrairement au squirt, qui provient directement de la vessie, l’éjaculation féminine résulte de la stimulation de ces glandes. Bien qu’il n’existe pas de consensus scientifique absolu, certains chercheurs estiment que ces glandes para-urétrales sont une forme embryonnaire de la prostate, un organe qui se développe davantage chez les individus ayant des chromosomes XY (mâles). Cela peut expliquer pourquoi les personnes ayant une vulve peuvent avoir un phénomène similaire à l’éjaculation masculine.

Le squirt est-il un mythe ?

Beaucoup de gens considèrent encore le squirt comme une fiction, notamment à cause de la manière dont il est représenté dans l’industrie du porno. En effet, les scènes de squirt dans ces films sont souvent exagérées et peuvent donner l’impression que chaque personne avec un vagin peut produire un jet spectaculaire, comparable à un geyser. Or, la réalité est bien différente.

Le squirt n’est pas une fontaine inarrêtable, et il est important de comprendre que ce phénomène varie d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent produire un jet plus prononcé, tandis que d’autres vivront un écoulement plus discret. Le volume de liquide expulsé peut aussi varier, allant de quelques gouttes à environ 200 mL, ce qui est plus que l’éjaculation féminine classique (qui est d’environ 5 mL).

Le squirt ne se produit pas toujours de manière aussi visible ou impressionnante que ce que l’on voit dans les films pour adultes. Parfois, il peut être tout à fait discret et passer inaperçu pendant l’acte sexuel.

Est-il possible d’apprendre à squirter ?

Le squirt étant un phénomène physiologique, certaines personnes se demandent s’il est possible de « l’apprendre ». La réponse est nuancée : oui, il est possible pour certaines personnes de favoriser ce phénomène grâce à une stimulation particulière, mais cela dépend de chaque individu. Il n’existe pas de méthode universelle et chaque corps réagit différemment.

Certaines techniques de stimulation peuvent aider à favoriser le squirt. Une des approches les plus courantes est la stimulation clitoridienne, qui peut être interne, externe, ou une combinaison des deux. Des frottements rapides ou des tapotements peuvent être efficaces pour augmenter l’excitation et provoquer une expulsion du liquide.

Par ailleurs, si vous êtes une personne à vulve et que vous avez des rapports avec un pénis, il existe une position qui peut faciliter le squirt : se placer au-dessus de votre partenaire et effectuer des va-et-vient rapides en frottant votre clitoris contre son pelvis, avec ou sans pénétration. Pour celles et ceux qui préfèrent une stimulation manuelle, une autre méthode consiste à demander à votre partenaire de vous stimuler avec les doigts, en tapotant l’intérieur du vagin tout en frottant votre clitoris rapidement avec une main à plat.

Toutefois, ces techniques ne fonctionnent pas pour tout le monde. Certaines personnes n’expérimenteront jamais le squirt, et c’est tout à fait normal. Il est important de ne pas se mettre de pression à ce sujet et de se concentrer sur le plaisir et la détente plutôt que sur l’idée d’atteindre un objectif spécifique.

L’accepter pour mieux en profiter

La clé pour vivre une expérience positive du squirt, si cela vous intéresse, réside dans l’acceptation du phénomène tel qu’il est. Il est important de comprendre que cela peut être un peu « messy », c’est-à-dire un peu désordonné. Pour anticiper cela, il est conseillé de préparer un plaid ou un drap conçu pour ce genre de situation, afin de rester à l’aise pendant et après l’acte.

La confiance en soi et la relaxation sont essentielles. Le squirt, comme beaucoup d’autres expériences sexuelles, se produit le plus souvent lorsque l’on se sent détendu·e et en confiance avec son ou ses partenaires. Ne cherchez pas à « forcer » la situation. Lâchez prise, et soyez ouvert·e à l’expérience sans attentes particulières. Ce qui compte, c’est d’explorer le plaisir sans pression.

Conclusion

Le squirt est un phénomène complexe et parfois mal compris, entouré de mythes et de confusion. Bien qu’il puisse ressembler à de l’urine, il est tout à fait naturel et fait partie de la diversité des réponses physiologiques du corps. Comprendre ses mécanismes et accepter que chaque expérience est unique est essentiel pour vivre pleinement sa sexualité. Enfin, il n’existe pas de méthode infaillible pour provoquer le squirt, mais chaque personne a la possibilité d’explorer son corps et d’apprendre ce qui lui procure du plaisir. L’essentiel reste de se sentir en confiance et détendu·e, sans pression.