vieillissement 

Le vieillissement : à découverte de ce phénomène physiologique

Le vieillissement est un phénomène naturel inéluctable qui entraîne des modifications dans l’organisme. Même si ses effets varient d’une personne à une autre, certains restent universels. Dans cet article, explorez en détail ce que c’est que ce phénomène physiologique, ses causes et ses effets sur l’organisme humain.

Qu’est-ce que le vieillissement de façon générale ?

Le vieillissement est un phénomène physiologique qui entraîne une dégradation progressive des capacités physiques et psychologiques. Selon la biologique, c’est le produit de l’accumulation de plusieurs dommages cellulaires et moléculaires au fil du temps. Ces différents changements augmentent le risque de décès ou de développer certaines maladies.

De plus, ceux-ci ne sont ni linéaires ni réguliers, encore moins étroitement liés au nombre d’années. En effet, dans certains cas, le vieillissement peut être pathologique : il s’agit de la sénilité (vieillissement précoce).

Les différents types de vieillissement connu

À ce jour, il existe trois différentes façons de vieillir.

Vieillissement normal

Le vieillissement est dit normal lorsqu’il survient progressivement sans être accompagné de maladies. C’est un processus complexe et inévitable qui démarre dès la naissance et qui s’accentue avec l’âge. Il se manifeste par un déclin des fonctions de l’organisme et peut-être plus ou moins précoce selon les individus.

Les principales caractéristiques de ce processus sont :

  • des changements physiques (taches brunes, cheveux blancs, etc.) ;
  • une perte d’endurance et de force physique ;
  • une perte d’équilibre et/ou de motricité ;
  • une altération des facultés visuelles et auditives ;
  • des troubles digestifs et urinaires ;
  • une réponse immunitaire moins efficace.

Outre cela, des changements peuvent s’observer au niveau cognitif comme les troubles de la mémoire bénigne. Notez que les effets du vieillissement varient d’une personne à une autre. Ainsi, il est possible d’observer des différences morphologiques et physiologiques majeures entre des individus du même âge. En d’autres termes, l’âge chronologique et l’âge biologique peuvent ne pas coïncider.

Vieillissement pathologique (sénilité)

La sénilité ou le vieillissement pathologique est le fait de vieillir plus rapidement avec l’émergence d’une ou plusieurs pathologies chroniques. Les maladies qui y sont le plus associées sont :

  • les pathologies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, etc.) ;
  • les photographies rhumatologiques (arthrose, ostéoporose) ;
  • les pathologies métaboliques (diabète, hypertension artérielle, maladie cardiovasculaire, obésité, etc.) ;
  • les troubles sphinctériens ;
  • les cancers.

Outre cela, la mobilité réduite, la dépression et toute maladie entraînant la perte d’autonomie entre dans le compte de la sénilité. Le vieillissement précoce, qui consiste à vieillir anormalement tôt au cours du temps, est aussi considéré comme pathologique.

Vieillissement réussi

Le vieillissement réussi est ce qui s’apparente au fait de bien vieillir. Il consiste à passer par cette étape de la vie sans perdre ses fonctions cognitives et physiques, mais surtout sans aucune maladie. De façon générale, pour bénéficier de cette façon de vieillir, la plupart des personnes doivent faire des efforts. En d’autres termes, ils doivent adopter un mode de vie sain pour espérer vieillir en bonne santé.

À cet effet, ils doivent adopter un régime alimentaire équilibré, lutter contre l’obésité, éviter le tabagisme et la surconsommation d’alcool. Ces personnes doivent également faire régulièrement du sport et maintenir une bonne activité cérébrale. Plus tôt, ils développent ces habitudes, plus ils ont de chances de contrer les effets du vieillissement et d’avoir le contrôle de leur vie à ce moment.

À quel âge un individu commence-t-il à vieillir ?

Le vieillissement est généralement considéré comme la dernière phase de la vie. Il n’y a cependant pas d’âge précis pour se sentir vieux. Beaucoup considèrent les rides comme principaux indicateurs de ce phénomène. Mais ces marques du temps ne sont aucunement un symbole indicateur du vieillissement. En effet, selon les scientifiques, une personne commence à vieillir lorsque ses cellules n’arrivent plus à fonctionner normalement.

Il s’agit là d’un phénomène appelé la sénescence qui est un processus complexe et graduel au cours duquel les cellules se détériorent lentement. Notez que le début de cette dégénérescence dépend grandement du patrimoine génétique et du mode de vie.

Ainsi, une personne de 40 ans peut paraitre plus vieille qu’une personne de 60 ans. De plus, le fait de se sentir vieux est une réalité personnelle qui varie selon l’individu, même si les critères biologiques attestent le contraire.

Toutefois, selon certaines statistiques dont celui de l’OMS, le seuil du vieillissement est de 65 ans au sein de la population. En France, l’âge retenu pour le début de ce phénomène est de 60 ans et peut varier d’une institution à une autre. Retenez que l’âge légal de la vieillesse varie d’un pays à un autre, mais surtout selon la mentalité de la population.

Les effets du vieillissement sur l’organisme

Le fait de vieillir provoque une diminution progressive des fonctions physiques et intellectuelles d’une personne. Les effets du vieillissement sont donc multiples et varient d’une partie à une autre.

Sur les cellules

La sénescence est le premier effet de ce phénomène physiologique sur l’organisme. Il se traduit par un vieillissement des cellules qui n’arrivent plus à se diviser et à se reproduire correctement. Conséquence, elles ne fonctionnent plus bien et finissent par mourir.

Autre conséquence, la sénescence conduit à un processus inflammatoire qui peut avoir un effet négatif sur l’organisme. Or cela est un accélérateur du vieillissement et favorise certaines maladies neurodégénératives.

Notez que la sénescence est le résultat du raccourcissement des télomères et à la dégradation du matériel génétique (ADN) provoqué par le stress oxydatif.

Sur les organes

Le fonctionnement des organes dépend principalement de celui des cellules qui les composent. Ainsi, lorsque les cellules vieillissent ou meurent, l’organe qu’elles composent perd en vitalité. Notez que la plupart des organes, il n’y a pas de renouvellement cellulaire. C’est le cas des reins, des testicules, des ovaires et du foie où au fil des années le nombre de cellules diminue drastiquement.

Toutefois, certains organes comme le cerveau ne perdent pas tous un grand nombre de cellules. C’est seulement en cas d’AVC ou de maladies neurodégénératives qu’une personne âgée perd progressivement des cellules nerveuses. Par ailleurs, il faut savoir que même s’il y a une dégénérescence cellulaire, la plupart des organes fonctionnent normalement.

En effet, ils ont pour la majorité une capacité fonctionnelle supérieure aux besoins de l’organisme. Ce qui fait que ce sont les maladies et non le vieillissement qui entraîne les pertes fonctionnelles chez les vieux. Cependant, même si les organes fonctionnent normalement chez eux, le déclin fonctionnel va les rendre plus vulnérables. Dans une situation de tension, certains exécuteront mal leurs fonctions contrairement à d’autres (ex : cœur, reins, cerveau).

Sur le système musculosquelettique

Avec l’âge, les os ont tendance à devenir moins denses. Cet effet du vieillissement est appelé ostéopénie et ostéoporose lorsque la perte de densité est sévère. Dans ce deuxième cas, les os deviennent plus fragiles et plus susceptibles de se briser. Chez les femmes, la baisse de production d’œstrogènes à la ménopause accélère l’ostéopénie. De façon générale, les os deviennent plus fragiles lorsqu’ils contiennent moins de calcium.

Or, la quantité de calcium diminue avec l’âge, car l’organisme a du mal à en absorber à partir des aliments. La diminution des niveaux de vitamine D contribue également à réduire le niveau de calcium dans les os. Par ailleurs, il faut que noter certains os soit moins exposés à la perte de densité que d’autres. L’extrémité du fémur, les os de la colonne vertébrale et les extrémités du radius et cubitus (poignet) sont les plus vulnérables.

Outre cela, des changements s’opèrent dans le haut de la colonne vertébrale entraînant une inclinaison de la tête vers l’avant. Les vertèbres deviennent également moins denses avec pour conséquence un raccourcissement de la colonne. En ce qui concerne les muscles, dès l’âge de 30 ans la force musculaire et le tissu musculaire commencent à diminuer. Cela est principalement dû à la baisse des hormones et d’activité physique. Résultat, les muscles se contractent moins vite.

Bon à savoir : les vielles-personne conservent assez de masse musculaire pour exercer les tâches nécessaires sauf dans les cas d’une pathologie majeure.

Sur les yeux, les oreilles, la boucle et le nez

En prenant de l’âge, le cristallin se raidit. Il est donc difficile de devoir correctement. C’est d’ailleurs le premier signe indéniable du vieillissement. Dès la quarantaine, beaucoup de personnes ont du mal à remarquer les objets à moins de 60 cm. Plus l’âge évolue, plus il est difficile de voir dans la pénombre. Pour lire par exemple, les vieux ont besoin d’une lumière vive pour lire. D’ailleurs, les statistiques révèlent que les personnes de 60 ans ont besoin de 3x plus de lumière pour la lecture que celle de 20 ans.

Hormis cela, il y a également un changement de la perception des couleurs. Les couleurs deviennent moins lumineuses et les contrastés entre elles sont plus difficiles à percevoir. Au niveau des oreilles, il devient difficile d’entendre correctement ou de supporter les sons aigus en vieillissant. Ces changements au niveau de l’audition sont dus à l’exposition au bruit au cours de la vie qui endommage l’oreille.

En ce qui concerne le nez et la bouche, il y a une régression des sensibilités olfactives et gustatives qui régressent à partir de 50 ans. En vieillissant, la langue permet sa capacité à identifier certains goûts. La bouche est plus sèche en rendant les dents plus sensibles. La muqueuse nasale est plus fine et plus sèche, ce qui diminue l’odorat. Le nez a aussi tendance à s’allonger et s’élargir avec l’extrémité qui s’affaisse.

Sur la peau

Le vieillissement rend la peau plus fine, sèche, moins élastique et recouverte de ridules. L’exposition au soleil au fil du temps contribue grandement à la formation des rides et à l’apparition des taches brunes. Le collagène et l’élastine qui donnent de la résistance à la peau subissent des modifications chimiques et sont moins produits par l’organisme. La peau devient donc plus fragile et se déchire facilement.

En dehors de cela, la graisse située sous la peau s’amincit et diminue la tolérance au froid. Le nombre de vaisseaux sanguins et les glandes sudoripares diminuent rendant l’organisme incapable de transférer la chaleur interne vers l’extérieur. Cela va augmenter les troubles liés à la chaleur. Par ailleurs, la peau devient incapable de produire la vitamine D, car les cellules cutanées ont vieilli.

Cette problématique conduit à une carence en vitamine D et augmente les risques de cancer de peau.

Sur le système nerveux central

Au niveau du cerveau, la dégénérescence cellulaire est partiellement compensée de plusieurs manières. En effet, au fur et à mesure que les cellules meurent, des connexions se créent entre celles qui restent. De plus, à certains endroits du cerveau de nouvelles cellules peuvent être régénérées même chez les personnes d’un certain âge. Il dispose également de cellules supplémentaires pour continuer à exercer ces fonctions.

Cependant, le taux de substances chimiques impliqué dans le fonctionnement cérébral diminue. Le flux sanguin vers le cerveau aussi diminue à cause des changements liés à la vieillesse. Cela conduit inévitablement à la perte de certaines capacités mentales comme le fait de se souvenir des mots ou de se concentrer. Notez qu’à partir de 60 ans le nombre des cellules de la moelle épinière diminue comme les autres. Cela n’altère pas néanmoins les sensations.

Action pour ralentir le vieillissement et pour bien vieillir

Le vieillissement est inéluctable et naturel, mais il peut être repoussé. Avec une bonne hygiène de vie, il est tout à fait possible de repousser les effets de ce phénomène et de bien vieillir. Pour cela, il faudra dans la jeunesse :

  • pratique une activité physique régulière ;
  • adopter une alimentation saine, variée et équilibrée ;
  • lutter contre le stress oxydatif ;
  • éviter l’obésité ;
  • entretenir ses capacités cognitives.

En dehors de cela, il faudra lutter contre les facteurs aggravants de la vieillesse et qui augmentent les risques des maladies chroniques. À cet effet, il faut éviter le tabac, l’alcool et le sucre. Il faut aussi surveiller son métabolisme pour éviter le surpoids et lutter contre la sédentarité.

Dormir pendant 6 à 8 heures par jour et habiter dans un environnement sain est important pour prévenir le vieillissement. Pour finir, il est indispensable de protéger sa peau lors des expositions au soleil afin d’éviter le vieillissement cutané.

En définitive, il faut retenir que le vieillissement est un phénomène naturel inévitable. C’est un passage obligatoire dans la vie de chaque individu. Ces effets peuvent être dévastateurs pour certains et supportables pour d’autres. Cependant, il est possible de contrer tout en adoptant dès maintenant une bonne hygiène de vie. C’est le seul moyen pour s’assurer une meilleure qualité de vie et une bonne santé mentale plus tard.