Rym Renom

L’influenceuse Rym Renom condamnée à un an de prison avec sursis pour pratiques commerciales trompeuses

L’influenceuse Rym Renom, connue sur Instagram, a été condamnée à une peine sévère par le tribunal correctionnel de Versailles. Âgée de 34 ans, elle a été reconnue coupable de pratiques commerciales trompeuses pour avoir fait la promotion, contre rémunération, de pratiques illicites de chirurgie esthétique.
La sanction comprend un an de prison, dont cinq mois de prison ferme, et un sursis probatoire de dix-huit mois. Elle écope également d’une amende de 25 000 euros et de la confiscation des sommes saisies.

L’influenceuse Rym Renom condamnée à an de prison avec sursis

L’affaire, jugée le mardi 8 juillet 2025 dans les Yvelines, a surpris par la sévérité de la décision. L’influenceuse Rym Renom condamnée a écopé d’un an de prison avec sursis, alors que le ministère public réclamait initialement cinq mois. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions, prononçant un an de prison ferme partiellement assorti d’un an de prison avec sursis probatoire de 18 mois.

Cette peine, qui fait que Rym Renom a été condamnée à la fois à de la détention et à un suivi strict, est assortie de plusieurs obligations : fixer sa résidence, se soumettre à un suivi judiciaire et ne pas quitter le territoire français.

Renom condamnée à un an d’emprisonnement a également été condamnée à la confiscation des sommes perçues, soit 25.000 euros, et à rester sous contrôle judiciaire. Des mesures ont été émises à son encontre par le tribunal, sur la base des conclusions de son avocat et des réquisitions.

L’influenceuse Rym Renom a ainsi vu sa liberté restreinte, avec une interdiction ferme de quitter la France. L’affaire, suivie de près par l’avocate Margaux Mathieu, illustre la volonté des autorités de sanctionner sévèrement ce type de pratiques.

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Promotion illégale sur les réseaux sociaux

Entre mai et novembre 2022, l’influenceuse a publié sur Instagram plusieurs contenus vantant les mérites d’injections et d’interventions chirurgicales pratiquées en Indonésie, notamment à Bali, où elle réside. Ces actes médicaux n’étaient pas réalisés par un médecin autorisé, ce qui les rendait illicites au regard de la loi française.

La répression des fraudes (DGCCRF) et les directions de la protection des populations ont ouvert une enquête, après avoir été informées de la tenue de ces promotions, estimant que l’affaire nécessitait des sanctions allant au-delà des réquisitions du ministère.

Les publications ne mentionnaient pas explicitement qu’il s’agissait de contenus sponsorisés. Selon l’accusation, Rym Renom a omis de signaler qu’elle était rémunérée pour ses services, ce qui constitue une pratique commerciale trompeuse au sens du code de la consommation. Ce manquement a contribué à sa condamnation à plusieurs mois de prison avec sursis et à son placement sous contrôle judiciaire.

Des poursuites pénales pour pratiques chirurgicales non autorisées

La justice lui reproche d’avoir incité ses abonnés à recourir à des pratiques chirurgicales qui n’étaient pas conformes aux normes médicales en vigueur.
En France, la publicité pour ce type d’interventions est strictement encadrée, et la promotion de services illégaux est passible de lourdes sanctions.

Dans ce dossier, le tribunal correctionnel de Versailles a estimé que les faits étaient suffisamment graves pour justifier une peine d’un an de prison, 25 000 euros d’amende et la confiscation des revenus générés par cette activité.

Son avocat Me Margaux Mathieu assure une plaidoirie pour la relaxe

Lors de l’audience, Me Margaux Mathieu, l’avocate de Rym Renom, a plaidé la relaxe, insistant sur le fait que sa cliente, déjà placée sous contrôle judiciaire, avait subi une sanction administrative — qu’elle avait publiée sur Instagram — et qu’elle avait ensuite corrigé son comportement. Elle a également rappelé que les réquisitions du ministère public ne prenaient pas pleinement en compte les efforts de régularisation entrepris.

L’avocate a souligné que Rym n’avait pas été informée du procès initial, jugé par défaut en son absence, et a mis en avant un dossier solide, riche en preuves, pour démontrer que l’infraction reprochée n’était pas volontaire mais due à une méconnaissance du cadre légal.

Un discours de regrets… mais une décision ferme

Lors de son procès, Rym Renom a sincèrement regretté la promotion de pratiques illicites. Elle a expliqué avoir agi par méconnaissance de la loi, pensant que ses publications ne posaient pas de problème.
Elle a également affirmé qu’elle n’avait pas mesuré l’ampleur de son influence auprès de ses abonnés, ni les risques que ces pratiques pouvaient représenter.

Malgré ces explications, le tribunal a considéré que sa notoriété et sa responsabilité en tant qu’influenceuse rendaient ses agissements d’autant plus dangereux.
La peine prononcée vise donc à dissuader d’autres créateurs de contenu de franchir la ligne rouge.

Un signal fort pour le monde des influenceurs

Cette condamnation envoie un message clair : les influenceurs doivent se conformer aux lois, en particulier lorsqu’ils font la promotion de produits ou de services liés à la santé.
Les autorités, comme la DGCCRF, intensifient leur surveillance et n’hésitent plus à engager des poursuites pénales lorsque des infractions sont constatées.

Les sanctions infligées à Rym Renom — prison ferme et sursis, amende de 25 000 euros, confiscation des gains et interdiction de quitter le territoire — montrent que la justice est prête à aller au-delà des réquisitions pour protéger les consommateurs.

Une vie bouleversée par la condamnation

Résidant à Bali avec ses deux filles âgées de 3 et 4 ans, Rym Renom va devoir réorganiser sa vie.
L’obligation de rester en France et de fixer sa résidence risque de mettre entre parenthèses ses activités professionnelles, notamment ses collaborations avec des marques internationales.

L’influenceuse, qui partage habituellement son quotidien sur les réseaux sociaux, pourrait voir ses contrats annulés ou suspendus.
De plus, l’étiquette de « condamnée pour pratiques commerciales trompeuses » risque de peser lourd sur son image publique.

Un exemple pour encadrer les pratiques

Le tribunal correctionnel de Versailles a justifié sa décision en rappelant que l’influence marketing, lorsqu’il touche à la santé et à l’esthétique, doit être encadré avec rigueur.
Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures engagées contre des influenceurs ayant fait la promotion de produits ou services interdits.

Les directions départementales de la protection des populations et la DGCCRF rappellent que tout contenu sponsorisé doit être clairement identifié, et que la publicité pour des actes médicaux est strictement réglementée.

Les prochaines étapes pour Rym Renom

Il est possible que Rym Renom fasse appel de la décision, mais pour l’instant, elle doit se soumettre à ses obligations judiciaires.
Si elle ne respecte pas son sursis probatoire de 18 mois, elle risque d’exécuter la totalité de sa peine de prison ferme.

L’affaire, très médiatisée, pourrait également relancer le débat sur la responsabilité légale des influenceurs et sur les sanctions à appliquer lorsqu’ils dépassent les limites.